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Thérèse DRUCKER née TAUBY convoi 15 par sa petite-fille Lydie DRUCKER SALTSMAN

Il y a des êtres, qui par leur personnalité attachante, sont un exemple pour tous. Ils ont un impact permanent sur notre façon d’être et de comprendre la vie. 

Ma grand-mère Thérèse que je n’ai jamais connue autrement que par les témoignages de mon Père et des amis de la famille, représente pour moi la bonté, la douceur et le courage.

La bonté, car avant la guerre, sa porte était toujours ouverte pour la famille et les amis : pas besoin d’invitation. Le sens de l’hospitalité, de l’amitié et de la chaleur humaine la caractérisait.  Elle menait une vie pauvre, mais son cœur débordait d’humanité.

La douceur, car Papa m’a toujours décrit sa Maman comme une personne aimante, tendre et bienveillante.

Son courage aura été de chaque instant pour nourrir ses enfants malgré une vie très rude, en ayant eu elle très souvent le ventre vide.  Son courage de mère aussi la fit résister en se débattant, lorsque séparée violemment de ses enfants à Beaune-la-Rolande par les gendarmes français juste avant sa déportation vers Auschwitz par le convoi 15, elle cria : « mes enfants, mes enfants, que vont-ils devenir ». Son désespoir d’alors m’envahit encore aujourd’hui.

Sa trop courte vie parle à mon cœur et me fait espérer en un avenir où toutes les grands-mères transmettront la tolérance à leurs petits-enfants.

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