Né le 18 août 1927 à Zolkiew en Ukraine, Simon Igel a vécu à Vienne (Autriche) avec sa famille de 1928 à 1937. Ils ont émigré ensuite à Paris puis à Auxerre. Il a été arrêté avec ses parents, Markus et Jenta, et ses deux frères, Joseph et Ménassé, à leur domicile auxerrois le 12 juillet 1942. N'ayant pas seize ans, il a été relâché par la police tandis que ses parents et ses deux frères ont été internés à la prison d'Auxerre et déportés du camp de Pithiviers vers Auschwitz sans retour. Il s’est enfui de l'orphelinat laïque départemental Denfert-Rochereau où il a été placé et s’est caché dans plusieurs familles. Il a été arrêté le 18 août 1943 par la Gestapo à Saint-Etienne. Il a été envoyé à la prison du Fort Montluc à Lyon puis transféré au camp de Drancy. Il a été déporté par le convoi 60 du 7 octobre 1943. Sélectionné pour le travail, il a été  interné au camp d'Auschwitz III Buna Monowitz sous le matricule 157 085. Le 18 janvier 1945 il a été évacué par une marche de la mort jusqu'à Gleiwitz. Il a ensuite été transféré à Dora puis à Bergen-Belsen où il est libéré le 15 avril par les Anglais. Il a  ensuite été rapatrié à Bruxelles, à Lille puis à Paris, à l'hôtel Lutetia. Il a témoigné régulièrement. Il est décédé à Caen le 7 février 2015 à l'âge de 88 ans.

Témoignage de Simon Igel, rescapé de la Shoah.

Il décrit son enfance et son adolescence en Pologne, à Vienne et à Paris. Il raconte l'arrestation de ses proches, son arrestation, son internement au camp de Drancy, sa déportation au camp d'Auschwitz, les marches de la mort et sa libération par les Anglais au camp de Bergen-Belsen en avril 1945