Jules Weisbach est né le 15 mai 1883 à Verdun. Ses parents étaient Sigismond Weisbach (négociant) et Jeannette Loew. Il était marié à Germaine Franck née le 25 novembre 1891 à Paris. Ses parents étaient père Ernest Franck, quincailler et Berthe Moys. Il a eu un fils, Jean-Claude, né le 9 avril 1922 à Lille. Il exerçait la profession de négociant.

Il a effectué son service militaire du 16 novembre 1904 au 13 juillet 1907 au 94ème régiment d’Infanterie comme soldat de 2ème classe. Il a été rappelé le 1er août 1914 au moment de la déclaration de guerre 1914-1918 et a été réformé en octobre 1914 pour pieds plats et rhumatismes, confirmé en 1917 pour cardiopathie. Il sera affecté à la 22ème section de secrétaires d’Etat-Major puis démobilisé en 1919.

Il aurait demeuré à la Baule avenue du platane ou à la Villa La Fanchette avenue de la Voie Lactée (“ADLA cote 1694W27”) au moment de son arrestation. Précédemment, il demeurait de 1907 à 1920 à Bruxelles au 2 rue des Teinturiers, en 1915 à Paris, puis à Lille en 1920 au 124, rue de Tournai puis en 1927 au 26 boulevard de la République et 12 quai de la Madeleine toujours à Lille. Lorsqu’ils ont déménagé à La Baule, ils ont résidé d’abord à la Villa Ker Magdeleine, avenue des Erables.

Il était titulaire de la pension d’ancien combattant et était employé au comptoir français de sidérurgie. Son fils était étudiant à la faculté de médecine de Nantes en 1939-1940. Jean-Claude a réussi son concours d’entrée en médecine en juin 1940 et s’est inscrit en 1ère (1040-1941) puis deuxième année (1941-1942) à l’Université de Nantes. Jean-Claude résidait en 1ère année chez mademoiselle MAAS, place du Cirque puis en 2ème année, 3 rue Belle Image à Nantes.

Le beau-frère de Jules Weisbach, militant du parti populaire français, a plaidé la cause de Jules et sa famille auprès de la préfecture concernant l’arrestation de Juifs en leur envoyant deux lettres pour tenter de la sauver alors qu’elle a été arrêtée le 15 juillet 1942. Sa femme et son fils ont été internés à Angers dans le convoi n°8 en direction d’Auschwitz tandis que Jules a d’abord été interné à Drancy le 20 juillet et placé dans le camp de Pithiviers le 11 septembre avant d’être déporté également à Auschwitz le 21 septembre 1942 dans le convoi n°35. Il est décédé à l’âge de 59 ans.

C’est Maurice Franck, son beau-frère qui, recherchant la famille à la fin de la guerre, a obtenu un certificat attestant de la déportation de la famille.