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Convoi 4

SZPILBERG Wigdor

ÂGE

40 ans(03/01/1902)

VILLE DE NAISSANCE

Kurow(Pologne)

SEXE

Homme

MATRICULE

Inconnu

SZPILBERG Wigdorn'a pas survécu.

MINIBIO

Wigdor SZPILBERG est né le 3 janvier 1902 à Kurow (Pologne) et habitait 33 rue des Jardins Saint Paul à Paris 4ème .

Informations sur Wigdor Szpilberg convoi 4 par Danielle Peylet fille de Sara Szniermacher femme de Wigdor.

Wigdor Szpilberg est né le 3 janvier 1912 à Kurow, près de Lublin en Pologne. Vers 1935 il vivait à Varsovie et était tailleur. Il s’est fiancé avec Sara Szniermacher, elle aussi ouvrière dans la confection à Varsovie. Sa famille n’approuvait pas vraiment son choix car la fiancée trop mince pour les critères de l’époque ne leur paraissait pas en assez bonne santé mais il ne changea pas d’avis.

Vers 1935 ils décidèrent tous les deux de quitter la Pologne, et ses conditions de vie difficiles, pour la France. Ils partirent séparément pour Paris laissant sur place leurs familles respectives constituées de nombreux membres parents, fratries…dont aucun membre n’a survécu. Ils se sont retrouvés à Paris, se sont mariés et ont eu un fils, Henri, né le 12 août 1938.

Ils habitaient 33 rue des Jardins Saint Paul à Paris 4ème dans un immeuble qui fut détruit après la guerre pour laisser la place au stade du lycée Charlemagne. Ils ne parlaient pas du tout français en arrivant mais le yiddish. Sara racontait encore, bien des années après, que lorsqu’ils apercevaient des membres de la police parisienne, « les hirondelles », pour avoir l’air bien français et ne pas être contrôlés ils s’embrassaient dans la rue ce qui n’était absolument pas dans leur culture.

Le petit Henri a survécu à la guerre en « enfant caché ». Il fut sauvé de la déportation grâce à madame Clément de L’Épine, Juste parmi les Nations qui le plaça au risque de sa vie ainsi que de nombreux autres enfants juifs dans la Sarthe. Mais la disparition de son père, les années où il fut caché loin de sa mère, puis des années de préventorium pour retrouver un état de santé satisfaisant l’ont marqué à vie.

Sa femme Sara survécut elle aussi, cachée les dernières de la guerre dans un couvent à Nogent sur Marne, près de Paris.

Je ne connais pas les circonstances de son arrestation, ni le temps passé à Pithiviers mais il fut déporté dans le convoi n°4. Il avait 30 ans et ne revint pas. Les actes déclaratifs de décès portent la mention : « mort à Auschwitz le 20 décembre 1943 ».

Informations complémentaires: Sara Szniermacher et Szulin Rozenszpir, survivant du convoi n°10 se sont remariés après la guerre.

 Mon demi-frère Henri est né le 12 août 1938 à Paris.

Je sais que ma mère et lui ont vécu quelques temps avec d’autres Juifs dans une ferme dans les Ardennes où les adultes travaillaient.

Ensuite c’est un peu flou, Maman a laissé Henri à Paris dans une maison d’enfants. S’il était resté un peu plus longtemps il aurait été déporté avec les autres. Il a été placé par l’intermédiaire d’une résistante, madame Clément de L’Epine chez une très vieille garde-barrière dans la Sarthe où il est resté jusqu’à la fin de la guerre. C’est ma mère qui a réussi à retrouver de très nombreuses années après madame Clément de L’Epine et nous ( je dis nous car c’est moi qui ait fat tous les courriers et dossiers ) pour qu’elle soit reconnue comme Juste parmi les Nations.

A la fin de la guerre Henri n’était pas en très bonne santé, il a passé pas mal de temps en institutions du genre sanatorium. Puis les temps étant difficiles il a commencé comme apprenti tailleur à 14 ans. C’est dans la confection pour hommes qu’il a gagné sa vie.

Il s’est marié je crois en 1960 et a eu assez rapidement un fils Alain.

Henri Szpilberg est mort le 22 juillet 2017. Alain n’a pas eu d’enfants.

 

 

Photos de Wigdor Szpilberg convoi n°4

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