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Convoi 6

WAJNSZTOK Pejsach

ÂGE

34 ans(18/11/1907)

VILLE DE NAISSANCE

Lodz(Pologne)

SEXE

Homme

MATRICULE

49117

WAJNSZTOK Pejsacha survécu.

MINIBIO

Pejsach WAJNSZTOK est né à Lodz. Il était tailleur et demeurait à Paris 20e, 63, rue de la Croix de St Simon. Il s'est engagé volontaire au début de la guerre. Convoqué par le Billet Vert, il a été arrêté le 14 mai 1941 et interné. Il était marié à Rojze ORENBUCH. Cachée, sa femme a échappé à la déportation. Leurs 3 enfants ont échappé à la déportation. Il est décédé à 64 ans.

Informations et témoignage sur Pejsach Wajnsztok convoi 6 par son fils Elie Wanstok

Pejsach Wajnsztok est né le 18 novembre 1907 à Lodz (Pologne). Il était le fils de David Wajnsztok et Anna née Kossessi. Arrivé en France en 1931, il a exercé la profession de tailleur. En 1930 il a épousé Rojza née Orenbuch, avec qui il a eu trois enfants : Denise, née en 1932, Elie, né en 1938 et Frida, née en 1940. La famille habitait au 63, rue de la Croix Saint-Simon à Paris 20ème. Pendant la guerre, Pejsach Wajnsztok s’est engagé volontaire dans la légion étrangère et a été démobilisé en 1940. Il a été arrêté par la police française le 14 mai 1941 lors de la rafle dite du « billet vert » et interné au camp de Pithiviers.

Pejsach Wajnsztok a été déporté par le convoi 6 parti de Pithiviers le 17 juillet 1942 à destination d’Auschwitz. Son numéro de matricule au camp d’Auschwitz était le 49117. Lors de l’évacuation du camp, en janvier 1945, il a été envoyé lors des «marches de la mort », vers le camp de Mauthausen, où il est entré le 25 janvier 1945, sous le matricule 121423. Affecté au kommando d’Ebensee, il y a été libéré par l’armée américaine le 6 mai 1945 et rapatrié à Paris le 27 mai.

Il y a retrouvé son épouse et leurs enfants, qui sont parvenus à se cacher pendant toute l’occupation. En septembre 1949, il a été naturalisé français et a changé son nom en Paul Wanstok. Il est décédé en 1972.

Témoignage sur Pejsach Wajnsztok  par son fils Elie Wanstok

Mon père, Pejsach (Paul), WAJNSZTOK (WANSTOK), est né le 18 novembre 1907 à Lodz, Pologne, de David et Anna née Kossessi, troisième garçon d’une fratrie de huit. Devenu tailleur, il a épousé Rojza Orenbuch en 1930.

En 1931, ils ont quitté la Pologne et ont été accueillis dans la banlieue parisienne, à Montreuil-sous-Bois, par la famille de ma mère. Après Montreuil, ils ont emménagé au 63 rue de la Croix-Saint-Simon, Paris 20ème, petit atelier de confection au rez-de-chaussée, deux pièces et cuisine au premier étage dans une longue cour ou coexistent différents artisans. Mes parents travaillaient à façon des vêtements pour dames, pour plusieurs entreprises du sentier.

En 1932, naissance de Denise, puis en 1938 d’Elie et en avril 1940 de Frida.

Après la déclaration de guerre en septembre 1939, mon père s’est engagé dans l’armée française alors que ma mère était enceinte de Frida ; il a séjourné à Septfonds et a été libéré de l’armée après l’armistice de 1940.

En mai 1941, il a reçu une carte verte puis a été interné à Pithiviers du 14 mai 1941 au 16 juillet 1942.

Nous les trois enfants, avons alors été cachés chez une nourrice, madame Eclo, ainsi que nos cousins, fils de Jankiel, frère plus âgé de notre père et mort pour la France en 1940. Quelques temps après, grâce à notre voisine madame Georgette Hoenen, nous avons été placés dans une autre famille française, monsieur et madame Proco à Draveil.

Le 16 juillet 1942, cette même voisine a permis à ma mère d’échapper à l’arrestation en la cachant dans la cave, recouverte de sacs à charbon, après avoir entendu le bruit des voitures et camions commençant la rafle. Elle lui a ensuite trouvé un emploi de cuisinière chez un médecin près de Villeneuve-Saint-Georges, ce qui lui a permis de pouvoir payer notre pension.

Le 17 juillet 1942, départ de mon père pour Auschwitz par le convoi 6. Il reçut le matricule  49117. Il survivra  et sera libéré par l’armée américaine à Ebensee en Autriche, le 6 mai 1945. Rapatrié à Paris le 27 mai 1945, passant par l’hôtel Lutétia. Il est arrivé seul à la maison, avant que ma mère ait eu le temps d’aller au Lutétia comme elle faisait chaque jour depuis le retour des prisonniers et déportés. Pesant 32kg à son retour, il a récupéré progressivement et a repris son activité de tailleur à façon.

Mon père ne parlait jamais de la période de déportation, sauf semble-t-il, avec les membres des associations qu’il avait rejoints. Là-bas, Il eut le typhus, fit plusieurs séjours à l’infirmerie, travailla comme tailleur au camp. Lorsque je me suis intéressé à cette période et aurais voulu en savoir plus, il était trop tard.

Il est décédé subitement en marchant dans la rue en 1972.

Il était apprécié aux plans professionnel et familial pour sa gentillesse, sa sagesse et son honnêteté. Nos parents ont obtenu la naturalisation française en septembre 1949 et simultanément l’autorisation de s’appeler WANSTOK.

Photos de Pejsach Wajnsztok convoi 6

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