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Convoi 5

ROJZNER Ichok

ÂGE

31 ans(12/07/1910)

VILLE DE NAISSANCE

Belzyce(Pologne)

SEXE

Homme

MATRICULE

43458

ROJZNER Ichokn'a pas survécu.

MINIBIO

Ichok ROJZNER est né en 1910 à Belzyce (Pologne) et habitait Paris. Il était tailleur. Il était marié. Il avait un enfant. Arrêté suite à la convocation du Billet Vert, il a été interné dans le Loiret.

Témoignage sur Ichok Rojzner convoi 5 par sa nièce Fanny Rozenberg

Convoi 5, Ichok ROJZNER, mon second oncle, frère de ma mère.

Il est né le 12 juillet 1910, en Pologne à Belzice. Je ne sais pas quand il est arrivé à Paris. Il a demeuré 31 boulevard de la Villette dans le 10ème arrondissement de Paris avec sa femme, Rachla, née Hoffman, le 12 mars 1910. Ils ont eu un fils, Maurice, né à Paris le 11 novembre 1933.

Le 13 mai 1941, Ichok répond à la convocation dite du billet Vert et dès le 14 mai, il est envoyé au camp de Beaune la Rolande dans le Loiret où il est interné. Mon oncle fait partie du convoi 5 qui a quitté Pithiviers le 28 juin 1942 en direction du camp d’Auschwitz-Birkenau. Il ne survivra pas à la déportation ; il avait 32 ans.

Sa femme, ma tante, Rachla, sera arrêtée et déportée, le 3 août 1942, par le convoi 14. Elle ne survivra pas, elle avait 32 ans.

Leur fils, mon cousin Maurice, sera arrêté et aussi déporté, le 26 août 1942, par le convoi 24. Il ne survivra pas, il avait 9 ans.

Convoi 4, Gabriel Rojzner, mon oncle, frère de ma mère.

Il est né le 15 avril 1904 en Pologne à Belzice. Je ne sais pas quand il est arrivé à Paris. Il a demeuré 5 rue Pali Kao dans le 20ème arrondissement de Paris. Il a épousé  en 1933 Elka née …..  le 29 février 1901. De leur union, sont nés deux enfants: Léon, le 30 décembre 1930 à Paris et Berthe, le 11 septembre 1934, aussi à Paris.

Le 13 mai 1941, Gabriel répond à la convocation dite du billet Vert et dès le 14 mai, il est envoyé au camp de Pithiviers où il est interné dans la baraque n°5. Mon oncle fait partie du Convoi n°4 qui a quitté Pithiviers le 25 juin 1942 et est arrivé au camp d’Auschwitz-Birkenau, le 27 juin 1942 ; il a alors 38 ans. Il survivra à la déportation.

Sa femme, ma tante, Elka, sera arrêtée et déportée, le 3 août 1942, par le convoi 14. Elle ne survivra pas, elle avait 41 ans.

Ses enfants, mon cousin et ma cousine, Léon et Berthe seront arrêtés, eux aussi, et déportés le 24 août 1942, par le Convoi 23. Aucun d’eux ne survivra ; ils avaient respectivement 12 et 8 ans.

Convoi 4, Chaïm Goldsztejn, mon père.

Il est né le 31 juillet 1907 en Pologne à Mordy. Il est arrivé en France en 1931. Il a épousé en 1933 Ruchla Rojzner ; de leur union, deux enfants sont nés : Fanny, le 29 octobre 1934 à Paris 12ème et Léon Daniel, le 11 avril 1936, aussi à Paris 12ème.

Le 13 mai 1941, il répond à la convocation dite du « billet vert » et dès le 14 mai, il est envoyé au camp de Pithiviers où il est interné dans la baraque n°5. Mon père fait partie du Convoi n°4 qui a quitté Pithiviers le 25 juin 1942 et est arrivé au camp d’Auschwitz-Birkenau, le 27 juin 1942 ; il a alors 35 ans.

A son arrivée à Auschwitz-Birkenau, il reçoit le matricule 42069. Il effectue la marche de la mort lorsque les nazis évacuent le camp et se retrouve, ainsi, dans le camp de Grossrosen puis celui de Buchenwald. Il est libéré par les soldats américains, le 11 avril 1945, à Langenstein et est rapatrié à Paris le 6 mai 1945 après 4 années d’internement et de déportation.

Il retrouve sa femme et ses deux enfants « cachés ».

 

Photos personnelles d'Ichok Rojzner convoi 5

Un commentaire

  • Colette nom CHARLET dit :

    Je suis une nièce de Gabriel Rojzner, car sa femme Edzia était la soeur de ma mère (Sura Szmulewicz). C’est avec surprise lors de recherches au Mémorial que j’ai pu avoir des détails de cette triste histoire. Enfant, j’allais souvent et bien après guerre rendre visite à mon oncle et ma tante au 71 rue du Temple. On passait aussi des vacances ensemble avec Léon, leur fils et son demi-frère Jean-Claude Cegla, dont le père Lejzer Cegla fit partie du Convoi 6 et mourut le 7 Septembre 1942, victime des expériences du sinistre Dr Kremer. Jean-Claude et ma tante Edzia (Élise) doivent leur vie grâce à mon père qui les cacha et les fit passer en Suisse. Mon père était français et résistant, ce qui explique que je fus en vie et il fit faire de faux -papiers car ma mère s’appelait Sura Szmulewicz. Les grands-parents judéo-polonais furent en partie cachés dans la cave de notre maison jusqu’à la libération. Je suis allée souvent en Pologne, car ma mère est décédée alors que j’étais adolescente, elle n’avait pas d’immunité lorsqu’elle tombait malade et je voulais connaître l’histoire de ma famille maternelle en dépit des craintes de la famille maternelle. On n’a jamais compris pourquoi la fille d’un “goy” qui avait pourtant sauvé bien des personnes s’intéressait au passé. Je suis une ancienne psychopédagogue et impliquée dans une association internationale défendant les droits de l’enfant : Association Korczak qui fut exterminé à Treblinka en Août 1942, avec les 192 orphelins de sa maison d’enfants à Varsovie et du même quartier que ma mère. Bien sincèrement : Colette Charlet 06 07 71 71 25

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