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Convoi 6

GALINSKY Moszek

ÂGE

39 ans(15/09/1902)

VILLE DE NAISSANCE

Varsovie(Pologne)

SEXE

Homme

MATRICULE

49250

GALINSKY Moszekn'a pas survécu.

MINIBIO

Moszek GALINSKY est né à Varsovie. Il était représentant et demeurait à Paris 12e, 83, rue de Charenton. Il s'est engagé volontaire au début de la guerre. Convoqué par le Billet Vert, il a été arrêté le 14 mai 1941 et interné. Il était marié à Hinda. Cachée, sa femme a échappé à la déportation. Leurs 7 fils ont échappé à la déportation.

Témoignage sur Moszek Galinsky convoi 6 par son fils Joseph Galinsky

Né le 25 septembre 1902 à Varsovie en Pologne, mon père est arrivé à Paris à l’âge de 18 ans, afin de trouver en France, une protection et un cadre de vie correct en tant que citoyen et en tant que Juif, alors que les actes antisémites étaient de plus en plus violents et nombreux en Pologne.

De sa vie en Pologne, je ne sais quasiment rien, si ce n’est que c’est là-bas qu’il a rencontré Hinda DRATWA, qu’il fera venir en France quelques mois après lui, pour l’épouser et avec laquelle il eut 7 fils : Félix, Henri, Victor, Jean, Joseph, Charles et Raymond.

Comme beaucoup de Juifs, il est dans la confection, spécialisé dans les chapeaux, mais touchant un peu à tout ce qu’il peut faire.

En ce début d’année 1941, mon dernier frère vient de naître : nous sommes désormais 7 garçons, et toujours pas de fille ; peut-être la prochaine fois ?

A chaque nouvelle naissance, nous nous tassons un peu plus dans ce petit 2 pièces de la rue de Charenton.

Mon frère aîné avait 14 ans, le plus jeune, 4 mois quand le 13 Mai, une convocation est arrivée. Mon père devait se présenter le 14,  au commissariat du quartier avec un parent ou un ami.

Il a été envoyé dans un camp situé dans un paisible petit village au centre de la France, dans le Loiret à Beaune la Rolande, camp gardé par la police française. Ma mère lui a rendu des visites le plus souvent possible, mais c’est loin d’être facile, ces visites ressemblant à des mini expéditions, lorsqu’on parle assez mal le français, qu’on a des enfants en bas âge et peu de moyens. Encore jeune à l’époque, ma mère m’a épargné la plupart de ces visites.

Puis en 1942, il a fallu faire de la place pour les prochaines rafles : début juillet, mon père a  d’abord été transféré au camp de Pithiviers avant d’être définitivement envoyé vers l’est, avec le convoi n°6, vers le camp d’extermination d’Auschwitz.

Après la guerre, lorsque ma mère a réussi à retrouver vivants tous ses fils cachés et éparpillés en France, l’attente du retour de notre père a commencé, ponctuée par quelques récits des rares survivants, sans que nous puissions recueillir le moindre renseignement, malgré les déplacements réguliers d’un de mes frères à l’hôtel Lutétia, une photo de notre père en main.

Très vite, nous avons compris qu’il ne reviendra jamais.

Il y a quelques années, nous avons appris qu’il figure sur le registre des décès du camp d’Auschwitz : il serait décédé le 3 janvier 1943, à 41 ans, en Pologne, pays qu’il avait  fui quelques années plus tôt.

Photos personnelles de Moszek Galinsky convoi 6

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