Zelik Simon Krengiel est un Juif polonais né le 14 septembre 1903 à Dobzin, Pologne. Bien que tailleur, il fut utilisé comme travailleur volontaire dans une forêt proche de Fontainebleau. Zelik Simon Krengiel s’est marié le 14 mai 1932 à Paris 11ème avec Odette Urlik et ils ont eu un fils, Pierre Hermann, né en 1932. Ce couple habitait 5 rue de Tracy Paris 2^ème. Le dernier domicile connu de Simon Krengiel fut 40 rue de Montceau à Avon où il vivait avec son épouse Odette, couturière, et son fils Pierre ainsi qu’avec ses beaux-parents, la famille Jules et Henriette Urlik. Il est possible qu’ayant reçu un ‘’billet vert’’, il se présenta au Commissariat de son ancienne résidence à Paris dans le 2ème arrondissement et de là, il fut arrêté par la Gestapo le 14 mai 1941 et transféré le jour même au camp de Pithiviers (Loiret). Il est resté à Pithiviers du 14 mai 1941 au 16 juillet 1942 et il a ensuite été déporté par le convoi n° 6 le 17 juillet vers Auschwitz (Pologne).

Il est mort le 18 septembre 1942, selon son acte de décès en allemand. C’est dans les registres des décès d’Avon que fut notifié la disparition de Zelik avec la mention ‘’Mort en Déportation’’. Dès 1949, le nom de Zelik Krengiel a été inscrit sur le Monument aux morts du cimetière Juif de Fontainebleau sous le nom de Simon Krengiel sur la demande de son épouse Odette et son fils Pierre, tous deux cachés pendant la guerre

La petite maison du 40 rue de Montceau à Avon, où était logé la famille Urlik, a-t-elle été une plaque tournante pour la résistance ? Notamment, on trouve la présence dans cette maison de Mme Sarah Vexler. Il est impossible de dire pour quel réseau de résistance, elle fut un abri. La Mairie d’Avon était-elle informée ? Sans doute, comment les personnes qui passèrent par cette adresse purent-elles vivre ? Tickets d’alimentation etc…?

La famille Urlik, qui est originaire de Turquie, a bien été reconnue comme juive par le commissariat général aux questions juives. Pourtant, elle ne s’est pas déclarée en mairie d’Avon. Cette famille semblait habiter 40 rue de Montceau à Avon. Elle s’est cachée dans le sanatorium d’Avon. Les Urlik sont restés à Avon, le 26 août 1944, Jean (?) meurt en son domicile 40 rue de Montceau. Cette famille s’est cachée durant toute la durée de la guerre sous la protection des édiles municipaux, notamment de M. Charles Ziegler.