
Convoi 5
POPIOLEK Jakob
ÂGE
33 ans(01/01/1909)
VILLE DE NAISSANCE
Wloclawek(Pologne)
SEXE
Homme
MATRICULE
43425
POPIOLEK Jakob n'a pas survécu.
MINIBIO
Jakob POPIOLEK est né en 1909 à Wloclawek (Pologne) et habitait Paris. Il était coiffeur. Il était marié. Arrêté suite à la convocation du Billet Vert, il a été interné dans le Loiret.
Informations sur Jakob Popiolek convoi 5
Jakob Popiolek, né le 31 août 1909 à Wloclawek (Pologne), était le fils de Wolf et Ruchla Popiolek.
Le 23 décembre 1939, il a épousé Sarah Georgette Finkelstein à Paris. Le couple habitait 71 avenue d'Italie à Paris 13ème.
Le 14 mai 1941, Jakob a été envoyé au camp de Beaune-la-Rolande suite à la rafle du billet vert. Il a refusé de se joindre à l'évasion de son frère Nussen interné avec lui. Il a finalement été déporté de Beaune-la-Rolande le 28 juin 1942 par le convoi n°5 à destination d’Auschwitz.
Il n'est pas revenu.
Extraits de Maman Grete par Michel Stermann, petit-neveu de Nussen Popiolek
Raymonde Jabouille est décédée le 23 février 2018 à 95 ans. Elle a été la compagne de Nussen Nathan, le frère de Jakob Jacques. Elle aurait mérité d'être honorée comme "Juste parmi les nations", mais personne n'en a fait la demande.
Les deux frères Nathan, tailleur dont la femme Cécilia, née à Londres, a été déportée depuis Drancy par convoi n° 9 du 22 juillet 1942 et exterminée, et Jacques, coiffeur et mari d’une pianiste, ont été arrêtés sur convocation dans la rafle dite du billet vert et internés au camp de Beaune-la-Rolande le 14 mai 1941. Le motif de leur internement est tamponné sur chacune de leurs fiches du camp : « En surnombre dans l’économie nationale ».
Ils ont travaillé en commando extérieur chez l’agriculteur Barnault à Auxy, non loin du camp. Vers le 6 août 1941, celui-ci leur dit : « Vous voyez ces wagons qu’on prépare là-bas. Il se murmure que c’est pour vous envoyer travailler en Allemagne. Demain, je tournerai le dos un moment. Si je ne vous vois plus, je ne donnerai pas l’alerte. ».
Perplexité chez les deux frères. Nathan décide d’oser l’évasion. Sa fiche administrative porte la mention « évadé le 7 août 1941 ». Jacques, qui a appris son métier en Allemagne, pense que travailler ici ou là-bas ne fait pas de différence. Il ne veut pas risquer de se faire fusiller en s’évadant et reste au camp. Si seulement il avait su où le convoi n° 5 du 28 juin 1942 l’emmènerait…
Son frère, lui, se rappelant que son ami d’enfance Marcel Dabrowsky était réfugié à Issoudun, a passé la ligne de démarcation à Saint-Florent-sur-Cher et est allé se cacher auprès de son ami et de sa famille.
Raymonde Jabouille, une jeune résistante communiste ravitaillait les Juifs cachés et dépourvus de cartes d’alimentation. Ils sont tombés amoureux et se sont mis en ménage en ménage, donnant naissance à trois enfants.
Nathan a été terrassé par une crise cardiaque le 30 avril 1959. Il n’a jamais voulu se remarier ni reconnaître ses enfants de peur qu’il n’arrive de nouveau malheur aux siens, si tout devait recommencer.
(Maman Grete, p.143-144)