Mendel ou Max était le troisième fils des quatre enfants nés de Berta (née Kleinblatt) et de Jacob Zangen. Deux ans avant sa naissance, sa famille, en quête de moyens de subsistance, avait émigré en Europe de l’Ouest. Partis de Tarnobjek dans la région de Cracovie, ils sont passés par Anvers pour finalement s’installer en France, dans la région alsacienne.

Max est né le 27 août 1913 à Strasbourg dans une famille qui arrivait donc de Pologne. Il était le frère de Shlomo, Shulamit, et Ruben. Cette famille était pieuse tout en se montrant ouverte, à l’esprit éclairé qui prévaut en Europe de l’Ouest. Très attachée à l’instruction, elle encourageait les enfants à faire des études.

Dans sa jeunesse, Max milita dans l’organisation « Hatikva » ; bien implantée en Alsace, cette dernière initiait ses membres à vivre en bons sionistes.

Tandis que la famille émigra avant la guerre en Palestine, Max, lui, demeura en France. Il voulait achever ses études supérieures avant d’aller s’installer en Eretz Israël. Il partit vivre à Paris pour y suivre les cours d’histoire et de psychologie en Sorbonne tout en travaillant.

Lorsque la guerre éclata, la famille insista pour qu’il la rejoigne aussitôt en Eretz Israël : ce fut sans aucun succès. Quand les Allemands envahirent la France, il fut pris, alors qu’il sortait de la Sorbonne et transféré à Pithiviers.

En février 1941 il s’est marié avec Fanny (Zippora) Schwartz. Elle parvint à le voir régulièrement durant son incarcération à Pithiviers et tous deux espéraient maintenir cette situation jusqu’à la fin des hostilités. Mais, le 17 juillet 1942, Max fut déporté à Auschwitz par le convoi n° 6. C’est là qu’il fut assassiné.

Ses parents vécurent et moururent en Israël. Quant à ses frères et à sa sœur, tous décédés depuis, ils ont fondé des familles qui, toutes, vivent  en Israël. Fanny, sa veuve, s’est remariée et vit actuellement aux USA.

Nous, ses nièces et neveux qui n’avons pu le connaître, voulons par ce témoignage, perpétuer sa mémoire.