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Informations et témoignage sur la famille de Frajdla Goldberg convoi 13

Frajdla Goldberg est née Gancwajg le 7 juillet 1905 à Szydlow (Pologne). Elle était l’épouse de Mordcha Goldberg. Ils ont eu quatre enfants. Ils habitaient 36 rue de Belleville à Paris 20ème. Mordcha a été déporté à Auschwitz par le convoi 3 parti de Drancy le 22 juin 1942.

Frajdla et Cécile ont été arrêtées le 16 juillet 1942 lors de la rafle du Vel’d’Hiv’. Frajdla a été déportée à Auschwitz par le convoi 13 parti de Pithiviers le 31 juillet 1942. Leur fille Cécile née le 29 décembre 1926 à Paris a été déportée par le convoi 27 parti de Drancy le 2 septembre 1942. Leurs fils Henri né le 2 mars 1930 à Paris et Bernard né le 8 novembre 1937 à Paris et leur fille Héléna née le 25 mai 1925 à Berlin ont été cachés. Frajdla a été déclarée décédée à Auschwitz le 5 août 1942.

Héléna pensant que la famille est en danger veut partir se cacher à la campagne mais Frajdla et Cécile refusent de partir. (Mémorial de la Shoah).

Récit de Bernard Goldberg.

« L’aînée, Héléna 17 ans, qui prend en charge ses deux frères, Henri 12 ans et moi-même 4 ans. Nous sommes tous les trois à la campagne, chez une fermière, Madame PRÉVILLE, à Sillé-le-Guillaume, dans la Sarthe et n’avons aucune nouvelle de notre famille.

Héléna décide de se rendre seule à Paris. Quand elle arrive dans l’immeuble où nous habitions, elle monte au 4ème étage et constate que notre logement est occupé par d’autres locataires, qui refusent de lui parler et de lui ouvrir la porte. Une voisine l’informe de l’arrestation de notre mère et de notre sœur.

Cette voisine dont le mari a aussi été déporté, a réussi avec ses deux enfants à échapper à la rafle. Elle demande à Héléna d’emmener ses deux enfants Marcel 12 ans et Eva 7 ans à la campagne et lui donne l’adresse d’une nourrice qu’on lui a recommandée dans le département du Maine et Loire. Héléna accepte et prend le train avec les deux enfants. Ils nous rejoignent tous les trois, dans la Sarthe.

Quelques jours après, les cinq enfants, Héléna, mon frère Henri, moi-même, plus Eva et Marcel les enfants de la voisine quittons la fermière de la Sarthe pour nous rendre chez cette nourrice recommandée à Héléna. Il s’agit de Madame Anne Marie PINGUET qui vit dans une maison, avec sa belle-fille Odette et sa petite fille Henriette à, Noëllet, petit village d’Anjou dans le Maine et Loire.


Quand nous sommes arrivés tous les cinq, la Maison de Madame PINGUET était déjà remplie d’enfants. Madame PINGUET accepte de prendre trois enfants. Marcel, Eva et moi. Elle accepte également d’héberger temporairement Héléna, en attendant qu’elle trouve un travail où elle serait logée et nourri. Héléna s’engage à payer ma pension dès qu’ elle aura trouvé un emploi.


Pour mon frère Henri, Madame PINGUET conseille de demander au curé du village, l’Abbé Xavier TERRIEN s’il peut l’héberger. L’abbé a tout de suite accepté de prendre mon frère Henri, en pension à la cure et a demandé à ne pas être rémunéré.


L’instituteur du village également secrétaire de mairie, fournira de faux papiers à ma sœur Héléna pour qu’elle puisse circuler et travailler. Héléna trouvera un emploi de bonne, servante, femme de ménage, chez la veuve d’un notaire à Pouancé petite ville à quelques kilomètres de Noëllet. »

Source : Les déportés de la Sarthe

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